1. Les failles du correcteur automatique
Les correcteurs automatiques sont pratiques, mais ils ne détectent pas toutes les anomalies, un œil humain vaut mieux qu’un correcteur automatique. Un(e) correcteur(-trice) professionnel(le) a la distance et les compétences requises pour relire votre mémoire, e-book ou roman de 150 pages, il ou elle se pose des questions, vérifie, croise les informations, choisit la meilleure des options.
Quel est l'avantage ?
Une meilleure crédibilité auprès de vos lecteurs et lectrices → pour les étudiant(es) et doctorant(es) : vos thèses et mémoires seront mieux évalués/ pour les écrivain(es) : la possibilité que vos romans soient lus entièrement, par un éditeur(-trice), sera accrue !
Voici, quelques erreurs que le correcteur automatique ne voit pas :
- Les coquilles
- Ainsi soit-il, a murmuré la file de manière inaudible → ajouter un l → Ainsi soit-il, a murmuré la fille de manière inaudible.
- Je cherchais √vain dans ma tête → √ ajouter en → Je cherchais en vain dans ma tête.
Le cerveau omet par automatisme les lettres et mots manquants sans en prendre conscience et sans entraver la compréhension de sa lecture.
- Les nouveaux mots entrant dans le dictionnaire
Écrivez-vous écoresponsabilité ? Ou éco-responsabilité ? J’ai testé avec Word et un correcteur en ligne sur Internet, les deux soulignent en rouge écoresponsabilité et acceptent éco-responsabilité. Pourtant, il s'écrit comme ceci :
Si vous avez un doute, vérifiez dans les dictionnaires. Ce sont eux les garants de l’orthographe. Le petit Robert a la réputation de faire entrer les nouveautés avant le Larousse. Parfois, un dictionnaire propose deux orthographes, il est conseillé de choisir la première occurrence de la dernière édition. Utilisez les dictionnaires en ligne, car ils sont mis à jour régulièrement. Comme vous pouvez le constater, l’orthographe n’est pas aussi simpliste, binaire, que l’on pourrait le croire, la langue française évolue notamment avec les rectifications de 1990 qui n’ont pas été imposées, mais vivement conseillées.
- La concordance des temps
Je ne voulais pas qu'elle s'en aperçut → ajouter un accent circonflexe → je ne voulais pas qu’elle s'en aperçût.
Petit rappel : ne pas oublier l’accent circonflexe à la 3e personne du subjonctif imparfait.
- Les majuscules et l’italique dans les titres d’œuvres
La belle et la bête → modifier en italique → La belle et la bête.
La belle et la bête → mettre en capitale (majuscule) → La Belle et la Bête.
Les règles pour les titres d'œuvres : ils se composent toujours en italique. Lorsqu’un titre commence par un article défini, le nom commun qui le suit prend une majuscule, si les deux noms communs se situent sur un même plan et sont tous deux précédés d’un article défini, le 2e nom prend également une majuscule.
- Les redondances
J'ai lu un super livre génial → supprimer super ou génial → J'ai lu un livre génial.
Choisir le mot qui est le plus significatif.
- Les abréviations
As-tu lu Mme Bovary ? → écrire au long → As-tu lu Madame Bovary ?
On n'abrège pas les titres de civilité dans des titres d'œuvres.
- Les chiffres romains
Louis 14 est décédé → remplacer par des chiffres romains → Louis XIV est décédé.
Les noms de souverain comportant des nombres s'écrivent en chiffres romains.
- Vérification de l’information et de son orthographe
Hary Potter à l’école des sorciers a été publié en France, le 9 novembre 1997→ il manque un r à Harry et la date de publication est fausse → Harry Potter à l’école des sorciers a été publié en France, le 9 octobre 1998.
Le correcteur professionnel recherche et vérifie l'information en croisant ses sources sur des sites officiels et institutionnels, encyclopédies, dictionnaires, ouvrages didactiques. Un outil comme Google Livres est très utile pour retrouver les bibliographies d’un ouvrage.
2. Les garanties du métier de correcteur
Après avoir utilisé le correcteur automatique, vous pourriez vérifier vous-même votre texte ? Je vous conseillerais de laisser reposer votre esprit pendant 48h avant de relire votre écrit. Mais, savez-vous que notre cerveau peut relire deux à trois fois les mêmes erreurs sans s’en apercevoir ? Il a tendance à ignorer les coquilles. En effet, le cerveau est capable de décrypter des mots de manière globale comme une image.
Voici un emxelpe : étonnant, non ? Vous lisez le mot exemple sans problème.
Enfin, le lecteur, qui est aussi l'auteur de ses textes, manque de recul pour relever certaines erreurs.
Le métier de correcteur exige avant tout d'être un bon lecteur, il relit en long et en large les écrits, pas à pas, il possède plusieurs grilles de lecture, il est curieux et aime investiguer, il recoupe les informations en s'appuyant sur deux à trois sources différentes, il utilise différentes techniques afin d'avoir une approche globale et une lecture détaillée. Certes, il détient des bases solides en orthographe, typographie et grammaire, mais il doit également faire preuve d’ouverture d’esprit et ne pas s’enfermer dans ses acquis. Il sait ce qui fait l’objet d’une correction ou d’un contrôle, il se questionne s’il a le moindre doute pour déterminer la règle de grammaire ou l’orthographe qu’il va employer. Son regard critique s’applique également à lui-même, il est le garant des bonnes pratiques de l’usage de la langue française, de sa justesse et de sa qualité.
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